Upskilling et reskilling : 2 stratégies essentielles face au progrès technologique
Frédéric Jacquier-Calbet / 3 minutes de lecture
Avec le rythme rapide des avancées technologiques, l'économie mondiale a connu une évolution spectaculaire vers la transformation numérique. Les progrès technologiques modifient la nature des emplois et des industries dans leur ensemble, poussant les employeurs à rechercher des professionnels qualifiés capables de s'adapter à l'évolution constante des exigences du marché. À ce défi s'en ajoute un autre : répondre aux attentes complexes des talents à la recherche d'un emploi valorisant et d'un accès à la formation continue. Pour combler ces deux lacunes simultanément, les initiatives d'amélioration (upskilling) et de remise à niveau des compétences (reskilling) occupent le devant de la scène.
Les entreprises qui se concentrent exclusivement sur l'amélioration des compétences cherchent à perfectionner les capacités existantes du personnel actuel plutôt que d’en acquérir de nouvelles. Cette dernière approche contribue à renforcer les bases de l'équipe, ce qui est bénéfique pour toutes les parties concernées. Les collaborateurs qui bénéficient d'un recyclage complet acquièrent de nouvelles compétences en adéquation avec les dernières pratiques dominantes dans un domaine donné ; toutefois, ces programmes exigent souvent un effort certain de la part des participants, car ils ont besoin de suffisamment de temps pour s'éloigner de leurs tâches habituelles afin d'appréhender des concepts complètement nouveaux. Les entreprises qui envisagent de lancer l'un ou l'autre type de programme voudront probablement commencer par des efforts d'amélioration des compétences avant de passer à la deuxième approche. Cette méthode peut s'avérer précieuse, car capitaliser sur les compétences déjà présentes dans une entreprise est un excellent point de départ pour évoluer vers de futurs objectifs. La stabilité permet aux groupes de s'attaquer ultérieurement à des objectifs plus ambitieux, en garantissant ainsi la réussite.
Les collaborateurs qui craignent que leur carrière ne stagne en raison des circonstances évoquées plus haut, et qui ne bénéficient pas de formation en entreprise, ne sont pas sans recours. Des plateformes éducatives spécialisées proposent des programmes en ligne à tous les niveaux d'expérience pour maîtriser les sujets qui les intéressent. L'acquisition de connaissances à l'aide de ressources gratuites, associées à des applications professionnelles réelles, renforce la compréhension des raisons pour lesquelles des capacités spécifiques sont requises pour certains postes, exposant les apprenants à des solutions professionnelles potentielles, tout en développant les compétences nécessaires.
Dans le paysage économique actuel, qui évolue rapidement, l'amélioration et la remise à niveau des compétences sont devenues des stratégies essentielles pour les organisations qui cherchent à conserver un avantage concurrentiel. Alors que la technologie continue d'évoluer à un rythme sans précédent, de nouveaux rôles professionnels nécessitant une expertise différente apparaissent. Cela représente à la fois des opportunités et des défis pour les individus et les entreprises.
La demande de développement des compétences en France
Comme d'autres pays dans le monde, la France a connu une augmentation significative de la demande de programmes d'amélioration et de remise à niveau des compétences en raison des progrès de l'automatisation, de la numérisation, de l'intelligence artificielle (IA), de la robotique et d'autres technologies émergentes. Ces innovations ont transformé les rôles professionnels traditionnels et les modèles économiques, entraînant des changements majeurs dans de multiples secteurs. Par conséquent, les parties prenantes sont de plus en plus conscientes que les capacités de la main-d'œuvre actuelle doivent suivre l'évolution des outils, des tendances et des flux de travail.
Actuellement, la plupart des États membres de l'Union européenne consacrent entre 0,45 % et 1,2 % de leur PIB aux programmes de formation et d'enseignement professionnel. En revanche, certains analystes suggèrent que des dépenses deux fois plus importantes - entre 3 et 6 % du revenu national - pourraient potentiellement conduire à une augmentation de la productivité du travail dans ces régions. Si les chiffres absolus diffèrent d'une nation à l'autre en fonction d'indicateurs économiques tels que les recettes fiscales totales prévues pour chaque pays, l'épargne publique nette par habitant, les ratios d'inégalité des richesses, etc. les pourcentages globaux restent largement cohérents dans les marchés développés du monde entier.
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